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Définition
Opération
Soins et rééducation
Risques & complications

Résection et arthrodèse de synostose

Définition

Les synostoses et synchondroses sont des anomalies anatomiques du pied caractérisées par la persistance de ponts osseux (synostose) ou cartilagineux (synchondrose) entre certains os. Dans l'enfance le pied est composé de cartilage. Ce cartilage se transforme en os vers l'âge de 10 à 13 ans. Lors de cette ossification certains os du pied forment un pont osseux à la place de l'articulation qui leur permettrait de bouger entre eux. A cause du pont qui relie les 2 os le pied ne peut pas bouger normalement, ce qui est source de douleurs, de sensations d'instabilité, de perte de mobilité, et d’entorses à répétition.Les synostoses peuvent siéger entre tous les os du pied. Mais les formes talo-calcanéennes et calcanéo-naviculaires représentent 90% des diagnostics, les autres sont beaucoup plus rares.

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Opération

 

Il existe de nombreux types de synostose ou de synchondrose et la demande fonctionnelle de chaque patient est différente. Ainsi le traitement doit être discuté au cas par cas avec votre chirurgien.

Il existe deux traitements chirurgicaux :

  • La résection de la synostose (on retire le pont osseux ou cartilagineux)

  • L’arthrodèse : on bloque l’articulation malformée et douloureuse en fusionnant ensemble les deux os.

 

En cas de résection, une courte incision est réalisée en regard de la synostose. L’ensemble du pont osseux ou cartilagineux est retiré, puis un tissu d’interposition est positionné entre les deux os pour éviter la récidive.

L’intervention dure environ 30 minutes. Elle a lieu sous anesthésie générale ou locorégionale (seul le pied est anesthésié). Vous déciderez du type d’anesthésie en concertation avec l’anesthésiste lors de la consultation.

Cette chirurgie a lieu en ambulatoire, vous rentrez chez vous le soir même de l’opération.

 

En cas d’arthrodèse, une incision est réalisée en regard de la synostose. L’ensemble du pont osseux ou cartilagineux est retiré puis les deux os sont positionnés en bonne position et maintenus par du matériel orthopédique (vis ou agrafe) pour obtenir leur fusion.

 

L’intervention dure environ 60 minutes. Elle a lieu sous anesthésie générale ou locorégionale (seul le pied est anesthésié). Vous déciderez du type d’anesthésie en concertation avec l’anesthésiste lors de la consultation.

Cette chirurgie a lieu en ambulatoire, vous rentrez chez vous le soir même de l’opération.

 

Quand opérer ?

 

De nombreuses synostoses sont découvertes de manière fortuite et ne sont pas gênantes pour le patient. Aucun traitement n’est alors nécessaire.

En cas de symptômes liés à la synostose un premier traitement médical simple est instauré : semelles orthopédiques, repos, kinésithérapie, anti-inflammatoires.

Lorsque que ce traitement médical est insuffisant la chirurgie est envisagée.

 

Soins et rééducation postopératoire

 

En cas de résection de la synostose :

Le traitement de la douleur est mis en place et surveillé de manière rapprochée pour obtenir le maximum de confort et une rééducation rapide. Un traitement anti-coagulant est nécessaire pour fluidifier le sang et limiter le risque de phlébite pendant deux semaines.

L’appui est interdit pendant 2 semaines avec le port d’une botte amovible d’immobilisation du pied et de la cheville. La reprise de l’appui est progressive à 2 semaines, et un chaussage normal et autorisé à 4 semaines.

Une rééducation chez le kiné est nécessaire après le retrait de l’immobilisation à 2 semaines postopératoire pour entretenir la masse musculaire et la souplesse du pied.

La reprise du travail intervient à 2 semaines, cela dépend du type de travail, un travail de bureau pouvant être repris plus rapidement. La conduite est envisageable à partir de 3 semaines, et la reprise du sport intervient à 2 mois. Ces durées sont des moyennes, elles dépendent de chacun, et sont données à titre indicatif.

En cas d’arthrodèse :

Le traitement de la douleur est mis en place et surveillé de manière rapprochée pour obtenir le maximum de confort et une rééducation rapide. Un traitement anti-coagulant est nécessaire pour fluidifier le sang et limiter le risque de phlébite pendant deux mois.

Une immobilisation du pied et de la cheville pendant 2 mois est nécessaire le temps de la consolidation osseuse. La marche est possible entre deux cannes béquilles sans appui. A deux mois le plâtre est retiré et la reprise d’appui est progressive avec une botte de marche amovible. La conduite est envisageable à partir de 3 mois. La reprise du sport intervient à 4 mois.

Une rééducation chez le kiné est nécessaire après le retrait de l’immobilisation à 2 mois postopératoire pour retrouver la masse musculaire et la souplesse du pied. Ces durées sont des moyennes, elles dépendent de chacun, et sont données à titre indicatif.

Ultérieurement, un suivi régulier, clinique et radiographique est indispensable pour surveiller votre pied et dépister toute anomalie.

 

Risques et complications

 

Tout est mis en place pour que l'évolution soit favorable. Cependant il existe un risque de complications chirurgicales, rares mais possibles :

  • phlébite et embolie pulmonaire, complication rare prévenue par la prescription d’anticoagulants pour fluidifier le sang le temps de l’immobilisation ;

  • aggravation d’une maladie existante : insuffisance cardiaquediabète… Une surveillance médicale par l’équipe d’anesthésie est mise en place après l’opération pour prévenir ce type de complications ;

  • infection (risque inférieur à 1%). Dans ce cas une nouvelle opération s’avère nécessaire pour laver le site opératoire, suivie d’un traitement antibiotique ;

  • hématome, il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome peut être nécessaire ;

  • des petites branches nerveuse sensitives qui innervent le pied peuvent être accidentellement blessées. Cette complication rare peut occasionner une diminution de la sensibilité sur certaines zones du pied ;

  • la récidive constitue la complication la plus fréquente en cas de résection (15 à 20% des cas). Il est alors possible de procéder à une seconde chirurgie ;

  • La non consolidation (en cas d’arthrodèse), il peut alors être nécessaire de procéder à une seconde opération pour obtenir la fusion osseuse ;

  • L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois, une prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.

Il s’agit là des principaux risques mais la liste n’est pas exhaustive. D’autres complications exceptionnelles peuvent avoir lieu. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté. Votre chirurgien se tient à votre disposition pour discuter chaque cas particulier.

 

Résultat

 

Sans prise en charge, l’évolution naturelle d’une synostose est défavorable avec aggravation de la douleur, de l’instabilité et de la raideur du pied. La chirurgie donne de bons résultats et permet dans la grande majorité des cas une reprise indolore de la marche et des activités sportives.

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Quand & pourquoi opérer ?
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