Rupture du tendon d'Achille
Rupture du tendon d'Achille
Définition
Le tendon d’Achille unit le muscle du mollet (triceps) à l’os du talon (calcaneum). Lorsque le muscle se contracte il tire sur le tendon qui induit une flexion de la cheville et permet la propulsion du pas. Ce tendon est très résistant mais il peut se rompre suite à une contraction brusque du muscle le plus souvent lors de la pratique d’un sport comme le tennis, le football, l’athlétisme, ou d’un étirement trop important du tendon lors d’une chute. Avec l’âge le tendon devient moins résistant et peut se rompre sur un traumatisme mineur, comme un simple faux pas. La rupture survient le plus souvent en plein corps (au milieu du tendon) mais aussi parfois à son insertion sur le calcanéum.
Causes et facteurs de risque
Les ruptures concernent surtout les hommes sportifs à partir de 40 ans. Certains traitements, notamment des antibiotiques (quinolones) ou les infiltrations de corticoïdes peuvent fragiliser le tendon. Un antécédent de tendinite chronique d’Achille ou le surpoids favorisent également la rupture.
Prévention
Il est nécessaire de pratiquer une activité sportive régulière pour maintenir des tendons résistants et des muscles toniques. Lors de vos activités sportives, pensez à vous échauffer, à pratiquer des étirements, à bien vous hydrater et à vous chausser correctement.
Symptômes
Le patient perçoit un claquement ou un déchirement au niveau du talon lors de la rupture, apparait ensuite une douleur dans le bas du mollet et le talon pouvant irradier dans la jambe. Un hématome se forme ensuite au niveau de la rupture et il est impossible de se mettre sur la pointe des pieds. La marche après la rupture est douloureuse mais reste possible malgré la perte de force au niveau de la cheville, ce qui est souvent source de confusion pour les patients et amène à consulter parfois tardivement.
Diagnostic
L’interrogatoire recherche les facteurs de risque de rupture et précise les circonstances de la rupture.
L’examen clinique recherche différents signes : une douleur et un hématome au niveau du tendon, la palpation de la zone rompue où l’on perçoit une discontinuité du tendon, la perte de l’équin physiologique, et le signe de Thompson (perte de la flexion de cheville lors de la pression sur le mollet). Il est également impossible pour le patient de tenir sur la pointe des pieds.
Une IRM ou une échographie sont réalisées pour confirmer la rupture du tendon d’Achille, ainsi que le niveau et l’étendue de cette rupture, ce qui influence le traitement.
Traitement
Une rupture non traitée conduit à la perte de fonction du tendon d'Achille. Si le tendon n'est pas réparé en urgence les deux bouts se rétractent et ne peuvent pas cicatriser. Le patient peut toujours marcher mais avec une perte de force importante au niveau de la jambe et l’impossibilité de courir.
Il existe deux traitements : le traitement orthopédique qui consiste en une immobilisation simple dans un plâtre en équin, et le traitement chirurgical qui vise à réparer le tendon en le suturant bord à bord. Le choix entre les deux traitements doit être discuté avec votre chirurgien et dépend de l’âge, du niveau sportif et des comorbidités.