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Définition
Opération
Soins et rééducation
Risques & complications

Reprise de prothèse de hanche

Définition

Une prothèse de hanche se compose de deux pièces mécaniques : une cupule hémisphérique implantée dans le bassin (cotyle), et une tige fémorale avec une bille qui est implantée dans le fémur. La bille est positionnée dans la cupule et s’articule avec celle-ci. Avec le temps et l’utilisation de la prothèse, ces deux pièces peuvent s’user et perdre leur ancrage dans l’os (le descellement). Les prothèses actuelles ont une durée de vie de 20 ans mais un modèle plus ancien peut s’user plus vite.

Ces phénomènes d’usure ou de descellement peuvent concerner la cupule, la tige, voire les deux implants. Cela entraine l’apparition de douleurs, une boiterie, ou des épisodes de luxation / instabilité de la prothèse (la bille sort de la cupule). Un changement des pièces usées ou descellées est alors à envisager, on appelle cela une reprise de prothèse de hanche.

prothèse de hanche spécialiste chirurgien orthopédiste docteur simon tournemine rueil malmaison saint germain
reprise de prothèse de hanche spécialiste chirurgien orthopédiste docteur simon tournemine rueil malmaison saint germain
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La mauvaise position des implants peut aussi amener à changer une prothèse de hanche. Un mauvais positionnement des pièces peut induire une inégalité de longueur de membres, des épisodes de luxation / instabilité (la bille sort de la cupule), ou des douleurs liées au frottement de la prothèse sur les muscles et tendons de la hanche. Le changement de prothèse est alors envisagé.

 

L’infection (récente ou ancienne) est également une cause de changement de prothèse de hanche.

Opération

 

L’opération consiste à extraire la ou les pièces usées, descellées ou mal positionnées de l’ancienne prothèse pour les remplacer. La tige, la cupule, voire les deux pièces peuvent être changées, les débris d’usure de l’ancienne prothèse sont également retirés.

 

La voie d’abord utilisée peut varier selon le type d’implants à changer et les dégâts osseux à réparer. Dans la mesure du possible l’ancienne voie d’abord est à nouveau utilisée pour la reprise, ce qui n’induit pas de nouvelle cicatrice. Mais dans certains cas la précédente voie d’abord ne permet pas la réparation osseuse et le changement des pièces, une nouvelle incision postérieure au niveau de la fesse est alors nécessaire.

 

Parfois l’usure de l’ancienne prothèse induit une fragilité et des dégâts osseux au niveau du bassin ou du fémur. Ces pertes osseuses nécessitent alors l’utilisation de renforts métalliques et seront comblées par une greffe osseuse. La greffe est prélevée alors soit directement sur le patient, soit elle provient d’un donneur.

 

L’extraction de l’ancienne prothèse nécessite parfois une fémorotomie, cela consiste à ouvrir une partie du fémur pour extraire la tige. Dans ce cas le fémur doit être consolidé par des cerclages métalliques.

 

Si le changement de prothèse est lié à une infection, le changement de prothèse peut se faire en un temps ou en deux temps. C’est à dire que l’ablation de la prothèse infectée, le nettoyage des surfaces infectées et la repose d’une nouvelle prothèse peuvent se réaliser durant la même intervention ou en deux interventions séparées de plusieurs semaines. En fonction de l’ancienneté de l’infection, des caractéristiques du germe et de l’état général du patient, le chirurgien choisira la stratégie adaptée. Dans tous les cas l’intervention sera suivie d’une antibiothérapie de plusieurs semaines.

 

La durée de l’intervention est très variable selon le type de changement à effectuer et les dégâts osseux. Elle peut durer de 1 à 4 heures. Elle a lieu sous anesthésie générale ou rachianesthésie (seulement les jambes sont anesthésiées). Vous déciderez du type d’anesthésie en concertation avec l’anesthésiste lors de la consultation.

 

La durée d’hospitalisation est de 2 à 7 jours.

 

Soins et rééducation après chirurgie

 

Après l’opération, le changement du pansement est nécessaire tous les deux jours pendant environ 2 semaines. Le traitement de la douleur est mis en place et surveillé de manière rapprochée pour obtenir le maximum de confort et une rééducation rapide. Un traitement anticoagulant est nécessaire pendant 4 semaines pour fluidifier le sang et prévenir le risque de phlébite.

 

Un drain d’aspiration est habituellement laissé pour éviter la constitution d’un hématome. Il sera retiré dans un délai qui dépendra des modalités de la reprise de prothèse. Un saignement notable est habituel durant les reprises de prothèse et il faut envisager fréquemment une transfusion de sang en per ou en postopératoire.

Dans la majorité des cas la prothèse est fonctionnelle et permet de marcher dès le jour de l’opération. Nous utilisons des protocoles de récupération accélérée après chirurgie (RAAC), vous serez accompagnés par un kiné pour marcher et débuter la rééducation le jour même de l’opération. La mobilisation précoce associée à la kinésithérapie, est un facteur-clé d'une évolution favorable car elle maintient et améliore la fonction musculaire et la mobilité des articulations.

Des cannes peuvent vous être utiles les premiers jours mais sont le plus souvent abandonnées après la première semaine.

Après quelques jours d’hospitalisation un retour à domicile est envisagé sauf dans certains cas où un centre de rééducation est nécessaire. Votre chirurgien autorisera la sortie avec les ordonnances de soins nécessaires (pansements, antalgiques, anticoagulants, kinésithérapie). La rééducation doit être poursuivie soit à domicile avec un kinésithérapeute soit en centre de rééducation. La reprise précoce de vos activités constitue la meilleure rééducation.

 

La conduite automobile est envisageable environ 1 mois après l’opération. L’arrêt de travail est également d’environ 1 mois, cela dépend évidemment de votre profession, les activités de bureau pouvant être reprises plus rapidement. Les activités sportives débutent progressivement après le 1er mois. Ces durées sont des moyennes, elles dépendent de chacun, et sont données à titre indicatif.

A noter que dans certains cas complexes une importante reconstruction par greffe osseuse peut être nécessaire. L’extraction de l’ancienne prothèse peut également nécessiter une fémorotomie (on ouvre une partie du fémur pour retirer la tige). Dans ces cas de figure l’appui ne peut pas être repris immédiatement. Il faut attendre 6 semaines le temps de la consolidation osseuse. La marche est tout de même possible mais avec deux cannes béquilles pour ne pas appuyer sur la prothèse. Le temps rééducation postopératoire est donc plus long.

D’autres part, si le changement de prothèse est lié à une infection, un traitement antibiotique de plusieurs semaines sera nécessaire après l’opération.

 

Ultérieurement, un suivi régulier, clinique et radiographique est indispensable pour surveiller votre prothèse et dépister toute anomalie.

 

Risques et complication

 

Tout est mis en place pour que l'évolution soit favorable. Cependant il existe un risque de complications chirurgicales, rares mais possibles :

  • phlébite et embolie pulmonaire : complication rare, prévenue par la prescription d’anticoagulants pour fluidifier le sang après l’opération.

  • aggravation d’une maladie existante : insuffisance cardiaquediabète… Une surveillance médicale par l’équipe d’anesthésie est mise en place après l’opération pour prévenir ce type de complications.

  • infection de la prothèse (risque inférieur à 1%). Dans ce cas une nouvelle opération s’avère nécessaire pour laver ou changer la prothèse, suivie d’un traitement antibiotique de longue durée. Le tabac augmentant de manière significative le taux d’infection et les difficultés de cicatrisation, il est formellement demandé d’arrêter le tabac au moins un mois avant l’intervention et pendant ensuite trois mois.

  • Fracture du fémur ou du cotyle lors de l’extraction des implants, pouvant justifier d’un geste chirurgical complémentaire.

  • Luxation de la prothèse (la pièce fémorale sort de la cavité de la pièce cotyloïdienne). Cette situation survient peu de temps après l’intervention, suite à un mouvement extrême accidentel. Mais l’utilisation d’une voie d’abord antérieure et le type de prothèse posée limitent ce risque au maximum (moins de 1%).

  • Hématome, il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent être nécessaires.

  • L’inégalité de longueur des membres inférieurs. Elle n’est pas préoccupante au-dessous de 15 millimètres. Malgré les mesures pré et peropératoire, il n’est pas toujours possible ni souhaitable de rechercher l’égalité de longueur des membres inférieurs car un raccourcissement du côté opéré provoque une faiblesse des muscles fessiers ainsi qu’une instabilité de la prothèse qui peut entraîner une luxation. De plus, les contraintes liées à la reconstruction osseuse peuvent rendre impossible la mise à niveau des deux hanches.

  • Le frottement de la prothèse avec les tendons avoisinants (syndrome du Psoas) peut être douloureux et nécessiter une infiltration ou une ré-intervention.

 

Il s’agit là des principaux risques mais la liste n’est pas exhaustive. D’autres complications exceptionnelles peuvent avoir lieu. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté. Votre chirurgien se tient à votre disposition pour discuter chaque cas particulier.

 

Résultats


Dans la majorité des cas, la reprise de la marche en appui est immédiate, les douleurs s'estompent rapidement, la raideur disparait avec récupération d'une mobilité complète en quelques semaines. Le changement de prothèse permet aux termes d’un mois de reprendre progressivement toutes ses activités personnelles, professionnelles et sportives sans douleurs.

Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées. D’autres sports comme le ski, le tennis et le footing sont possibles mais à faible intensité pour maximiser la durée de vie de la prothèse.

A noter que dans certains cas complexes une reconstruction par greffe osseuse peut être nécessaire. L’extraction de l’ancienne prothèse peut également nécessiter une fémorotomie. L’appui ne peut alors pas être repris immédiatement. Il faut attendre 6 semaines le temps de la consolidation osseuse. La marche est tout de même possible mais avec deux cannes béquilles pour ne pas appuyer sur la prothèse. Le temps de rééducation postopératoire est donc plus long.

La durée de vie de la nouvelle prothèse est d’environ 20 ans. Bien entendu beaucoup de facteurs entrent en compte tel l’âge du patient, son poids, son activité.

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