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Définition
Opération
Soins et rééducation
Risques & complications

Exerese os naviculaire accessoire

Définition

 

L’os naviculaire (scaphoïde tarsien) est un os central du pied. Il sert de pivot dans la transmission des mouvements entre l’arrière et l’avant du pied. Le tendon du muscle tibial postérieur s’insère également dessus. Environ 10% des de la population présente une variation anatomique : un second os naviculaire plus petit est relié à l’os naviculaire principal par un pont fibreux (synfibrose) ou cartilagineux (synchondrose). On l’appelle os naviculaire accessoire. Le tendon tibial postérieur s’insère alors sur cet os accessoire.

Cet os accessoire forme une boule douloureuse à la partie interne du pied, juste sous la cheville. Il peut être responsable de douleurs lors d’excès de contraintes à la pratique du sport. La jonction fragile entre l’os naviculaire accessoire et le naviculaire devient alors inflammatoire suite aux microtraumatismes. Lorsque l’os naviculaire accessoire est volumineux il peut également être source de conflits et frottements douloureux avec la chaussure. A long terme, cet os accessoire peut entrainer une insuffisance du tendon tibial postérieur et provoquer une déformation progressive en pied plat.

Opération

 

Une incision d’environ 5cm est réalisée à la partie médiale de la cheville puis l’os naviculaire accessoire est retiré. Sachant que le tendon du muscle tibial postérieur s’insère sur cet os, il sera désinséré puis réinséré sur l’os naviculaire principal. La réinsertion se fait à l’aide d’une ancre ou vis qui permet une fixation solide. Ce matériel n’est en général pas gênant et n’a pas besoin d’être retiré.

L’intervention dure 20 à 30 minutes. Elle a lieu sous anesthésie générale ou loco-régionale (seule la jambe est anesthésiée). Vous déciderez du type d’anesthésie en concertation avec l’anesthésiste lors de la consultation.

L’opération a lieu en ambulatoire, vous rentrez chez vous le soir même de l’opération.

Sauf cas particulier, il n'est pas recommandé d'opérer les deux pieds en même temps : une période d’un mois entre les deux interventions est conseillée.

Quand opérer ?

 

Dans la majorité des cas un traitement médical simple est suffisant :

 

  • médicaments : un traitement anti inflammatoire soit en comprimé, soit en crème à appliquer sur la zone douloureuse ;

  • glacer la zone douloureuse en cas de poussée inflammatoire ;

  • semelles orthopédiques avec soutien de l’arche interne pour limiter les contraintes sur le tendon tibial postérieur.

  • le port de chaussure souples

  • les injections de corticoïdes ne sont pas recommandées car elles fragilisent le tendon.

 

En cas d’insuffisance de l’ensemble des traitements médicaux, le traitement chirurgical est indiqué.

 

Soins et rééducation postopératoire

 

L’opération a lieu en ambulatoire, vous rentrez à domicile le jour même de l’intervention.

Le traitement de la douleur est mis en place et surveillé de manière rapprochée pour obtenir le maximum de confort et une rééducation rapide. Un traitement anti-coagulant est nécessaire pour fluidifier le sang et limiter le risque de phlébite le temps de l’immobilisation.

Une immobilisation du pied et de la cheville pendant 4 semaines est nécessaire le temps de la consolidation osseuse. La marche est possible entre deux cannes béquilles sans appui. A un mois le plâtre est retiré et la reprise d’appui est progressive avec une botte de marche amovible. La conduite est envisageable à partir de 6 semaines. La reprise du sport intervient à 3 mois.

Une rééducation chez le kiné est nécessaire après le retrait de l’immobilisation à 1 mois postopératoire pour retrouver la masse musculaire et la souplesse du pied. Ces durées sont des moyennes, elles dépendent de chacun, et sont données à titre indicatif.

Ultérieurement, un suivi régulier, clinique et radiographique est indispensable pour surveiller votre pied et dépister toute anomalie.

 

Risques et complication

 

Tout est mis en place pour que l'évolution soit favorable. Cependant il existe un risque de complications chirurgicales, rares mais possibles :

  • phlébite et embolie pulmonaire : complication rare, prévenue par la prescription d’anticoagulants pour fluidifier le sang ;

  • aggravation d’une maladie existante : insuffisance cardiaquediabète… Une surveillance médicale par l’équipe d’anesthésie est mise en place après l’opération pour prévenir ce type de complications ;

  • infection (risque inférieur à 1%). Dans ce cas une nouvelle opération s’avère nécessaire pour laver le site opératoire, suivie d’un traitement antibiotique ;

  • hématome, il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent être nécessaires ;

  • des petites branches nerveuse sensitives qui innervent la cheville peuvent être accidentellement blessées. Cette complication rare peut occasionner une diminution de la sensibilité sur certaines zones de la cheville et du pied ;

  • L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois, une prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.

  • gêne sur matériel : le matériel implanté est source de conflit ou de douleurs avec les structures anatomiques adjacentes. Il est parfois nécessaire de le retirer dans un second temps.

Il s’agit là des principaux risques mais la liste n’est pas exhaustive. D’autres complications exceptionnelles peuvent avoir lieu. Votre chirurgien se tient à votre disposition pour discuter chaque cas particulier.

 

Résultats

 

Le but de cette intervention est multiple :

 

  • supprimer les douleurs pour reprendre une marche et un chaussage normal ;

  • éviter les lésions cutanées (cors, ampoules, plaies, infections) ;

  • éviter la déformation à long terme du pied en pied plat valgus.

 

La cicatrisation complète et la reprise du sport intervient à environ 12 semaines postopératoires.

Quand & pourquoi opérer ?
Résultat
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