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Définition
Opération
Soins et rééducation
Risques & complications

Résection d'épine calcanéenne et fasciite plantaire

Définition

L’épine calcanéenne est une excroissance osseuse qui se situe en dessous du talon, sur le calcanéum, à la jonction avec l’aponévrose plantaire. Son apparition est due à l’inflammation de l’aponévrose plantaire, un ligament reliant le talon aux orteils. Lorsque l’aponévrose plantaire est soumise à trop de traumatismes et d’étirements, une inflammation se développe et induit la calcification.

 

L’épine calcanéenne est souvent due à une association de facteurs comme la sollicitation excessive du talon, une mauvaise posture du pied (pied plat / pied creux), une pratique sportive traumatique pour les pieds, ou encore le surpoids. Elle survient le plus souvent entre 40 et 60 ans avec une prédominance féminine.

 

Elle se caractérise par de vives douleurs sous le talon. Elle est ressentie lors des premiers pas au lever, ou suite à une position debout prolongée.

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Opération

 

La chirurgie consiste à retirer l’épine calcanéenne ainsi qu’à détendre l’aponévrose plantaire en sectionnant les deux tiers médians. On associe également une libération du nerf plantaire latéral souvent comprimé au niveau du talon. Pour cela une incision de 4-5 cm à la face interne du talon est nécessaire.

L’intervention dure 30 minutes. Elle a lieu sous anesthésie générale ou loco-régionale (seule la jambe est anesthésiée). Vous déciderez du type d’anesthésie en concertation avec l’anesthésiste lors de la consultation.

L’opération a lieu en ambulatoire, vous rentrez chez vous le soir même de l’opération.

La reprise de la marche est autorisée le jour même sous protection d'une botte de marche amovible pendant trois semaines, dont deux semaines en charge partielle.

 

Quand opérer ?

 

Un traitement médical simple est initialement mis en place. Il consiste en la perte de poids, à la limitation des activités traumatiques pour le pied, ainsi qu’une adaptation du chaussage (chaussures à semelles plates et souples). On prescrit également des semelles orthopédiques à talonnette amortissante, de la kinésithérapie avec massages et étirements de l’aponévrose plantaire et ondes de choc. Ponctuellement en cas de fortes douleurs on associe un traitement anti-inflammatoire ou des injections de corticoïdes.

 

En cas d’insuffisance du traitement médical, le traitement chirurgical est envisagé.

 

Soins et rééducation postopératoire

 

Un pansement stérile est mis en place au bloc opératoire est doit être conservé deux semaines sans être retiré. Le traitement de la douleur est mis en place et surveillé de manière rapprochée pour obtenir le maximum de confort et une rééducation rapide.

Un traitement anti-coagulant est nécessaire pour fluidifier le sang et limiter le risque de phlébite pour deux semaines.

La reprise de la marche est autorisée le jour même sous protection d'une botte de marche amovible pendant trois semaines, dont deux semaines en charge partielle.

Après l'intervention chirurgicale, le pied et les orteils sont enflés (œdème), c'est un phénomène normal. Pour que cet œdème régresse plus vite, respectez le repos et surélevez le pied les deux premières semaines.

Une auto-rééducation est ensuite nécessaire avec des exercices quotidiens d'étirement des gastrocnémiens et des ischio-jambiers

L’arrêt de travail est généralement de 2 semaines, mais cela dépend de votre profession. Un travail de bureau peut être repris plus rapidement. La reprise du sport s’effectue à 6 semaines. Ces durées sont des moyennes, elles dépendent de chacun, et sont données à titre indicatif.

Ultérieurement, un suivi régulier, clinique et radiographique est indispensable pour surveiller votre pied et dépister toute anomalie.

Risques et complications

 

Tout est mis en place pour que l'évolution soit favorable. Cependant il existe un risque de complications chirurgicales, rares mais possibles :

 

  • phlébite et embolie pulmonaire : complication rare, prévenue par la prescription d’anticoagulants pour fluidifier le sang pendant 2 semaines ;

  • infection (risque inférieur à 1%). Dans ce cas une nouvelle opération s’avère nécessaire pour laver le site opératoire, suivie d’un traitement antibiotique ;

  • hématome, il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome peut être nécessaire ;

  • persistance des douleurs, la chirurgie permet dans la majorité des cas de diminuer les douleurs, mais il peut persister des douleurs résiduelles postopératoires.

  • L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois, une prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.

 

Il s’agit là des principaux risques mais la liste n’est pas exhaustive. D’autres complications exceptionnelles peuvent avoir lieu. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté. Votre chirurgien se tient à votre disposition pour discuter chaque cas particulier.

 

Résultat

 

Sans prise en charge, l’évolution naturelle de la fasciite plantaire est défavorable avec aggravation de la douleur.

Dans 90% des cas le traitement médical est suffisant mais en cas de persistance des douleurs la chirurgie peut s’avérer nécessaire. L’objectif et de réduire voire supprimer les douleurs pour reprendre des activités et une marche normale.

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Quand & pourquoi opérer ?
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