top of page
Définition
Opération
Soins et rééducation
Risques & complications

Ablation de matériel

Définition

 

Vous avez été opéré au niveau du membre inférieur, et vous êtes porteur de matériel chirurgical. La consolidation et la cicatrisation sont désormais acquises. Ce matériel représente un corps étranger pouvant être gênant. Il est alors possible de réaliser une chirurgie pour l’enlever. C’est l’ablation de matériel.

 

Quand opérer ? Pourquoi opérer ?

 

Parfois le matériel orthopédique implanté peut être gênant, source de douleurs et de conflit avec les structures adjacentes (tendons, muscle, nerf…). L’évolution naturelle dans ce cas est la persistance de la gêne. L’ablation est alors à envisager pour soulager ces symptômes.

 

Avant l’ablation du matériel il est nécessaire d’obtenir une cicatrisation complète et une consolidation de l’os, soit plusieurs mois après la pose du matériel. Une radiographie est pratiquée pour confirmer la consolidation, elle confirme également que le matériel est bien en place et peut être enlevé. Parfois d’autres examens comme une échographie, un scanner ou une IRM sont nécessaires pour confirmer que le matériel est bien à l’origine des douleurs et qu’il peut être retiré sans risques.

 

Opération

 

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale (rachianesthésie ou bloc plexique). Vous déciderez du type d’anesthésie en concertation avec l’anesthésiste lors de la consultation.

 

La cicatrice existante est reprise, partiellement ou en totalité selon le type de matériel dont vous êtes porteur. Il peut être parfois nécessaire de l’agrandir. Le matériel est abordé chirurgicalement, puis retiré. Il est toutefois possible qu’une partie du matériel ne soit pas retirable pour diverses raisons (matériel cassé, bloqué ou recouvert par des tissus ou de l’os…). Il est alors laissé en place car le risque de l’enlever en totalité devient supérieur au bénéfice attendu.

 

Soins et rééducation après chirurgie

 

Après l’opération, le changement du pansement est nécessaire tous les deux jours pendant environ 2 semaines. Le traitement de la douleur est mis en place et surveillé de manière rapprochée pour obtenir le maximum de confort et une rééducation rapide. Un traitement anticoagulant peut parfois être nécessaire pour fluidifier le sang et prévenir le risque de phlébite.

La mobilisation précoce associée à la kinésithérapie, est un facteur-clé d'une évolution favorable car elle maintient et améliore la fonction musculaire et la souplesse du membre.

Dans certains cas un appui partiel ou une immobilisation peuvent être nécessaires durant quelques semaines après l’ablation, des cannes seront alors prescrites. Cela est à préciser au cas par cas avec votre chirurgien.

La durée de l’hospitalisation est précisée par le chirurgien et peut varier selon le matériel à enlever, mais dans la majorité des cas l’opération est faite en ambulatoire, vous rentrez chez vous le soir même de l’intervention.

 

Un arrêt de travail de quelques jours sera prescrit et dépend également du geste réalisé. Le délai avant reprise des activités professionnelles et sportives vous sera précisé par votre chirurgien.

 

Complications

 

Tout est mis en place pour que l'évolution soit favorable. Cependant il existe un risque de complications chirurgicales, rares mais possibles.

 

Une phlébite peut survenir même en dépit d’un éventuel traitement anticoagulant. Il s’agit d’un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci peut migrer et entrainer une embolie pulmonaire.

 

L’infection, elle est rare au décours d’une chirurgie d’ablation de matériel. Dans ce cas une nouvelle opération s’avère nécessaire pour laver le site opératoire, suivie d’un traitement antibiotique de longue durée. Il vous est fortement déconseillé de fumer pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.

 

L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois une prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.

 

Il faudra être prudent et attendre l’accord de votre chirurgien pour la reprise des activités sportives, l’os ou les tissus restant fragiles pendant plusieurs semaines après l’ablation de matériel. Une fracture itérative peut exceptionnellement se produire, ce qui justifie la prudence durant quelques semaines.

 

Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent être nécessaires.

 

Des branches nerveuses peuvent être accidentellement blessées. Il existe souvent un tissu fibreux important, lié à la première intervention, qui rend très difficile le repérage des éléments nobles avoisinants. Cette atteinte nerveuse peut être liée à une manipulation lors de l’intervention ou plus rarement à une section partielle ou totale. Dans le premier cas, la récupération est de règle en quelques mois, et dans le second, une nouvelle intervention de chirurgie nerveuse ou de transferts palliatifs pourra être proposée.

 

Aggravation d’une maladie existante : insuffisance cardiaquediabète… Une surveillance médicale par l’équipe d’anesthésie est mise en place après l’opération pour prévenir ce type de complications.

 

Il s’agit là des principaux risques, mais la liste n’est pas exhaustive et une complication exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.

 

Résultats

 

La cicatrisation cutanée est obtenue après 15 jours et la cicatrisation profonde après plusieurs semaines. La douleur, ou la gêne causée par le matériel, disparait en générale après 45 jours. Malgré l’ablation du matériel, il peut néanmoins persister des douleurs liées à la cicatrice ou à la fibrose des tissus qui s’améliorent avec le temps.

Quand & pourquoi opérer ?
Résultat
bottom of page